La loi martiale dope les cryptos. La Corée du Sud a enregistré un volume d’échange record de plus de 34 milliards de dollars sur les plateformes locales de cryptomonnaies au cours des dernières 24 heures. Cette explosion de l’activité coïncide avec la déclaration de la loi martiale par le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, une mesure qui n’a duré que six heures mais qui a suffi à provoquer une frénésie sur les marchés crypto.
Les points clés de cet article :
- La déclaration de la loi martiale par le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a coïncidé avec un volume d’échange record de plus de 34 milliards de dollars sur les plateformes locales de cryptomonnaies.
- Les plateformes d’échange ont enregistré des volumes de trading sans précédent, illustrant le rôle des cryptomonnaies comme refuge en période d’incertitude politique en Corée du Sud.
Une nuit de loi martiale qui secoue Bitcoin et les cryptomonnaies
Hier, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale, affirmant vouloir protéger le pays contre des menaces « anti-étatiques » visant le parti politique d’opposition. Cette annonce a provoqué une vague de panique parmi les traders de cryptomonnaies, qui se sont précipités pour vendre leurs actifs. Le prix du Bitcoin sur la plateforme Upbit a chuté à 88 millions de wons (environ 62 182 dollars), tandis que d’autres cryptomonnaies ont également vu leurs valeurs dégringoler.
Selon CoinMarketCap, les échanges sud-coréens tels que Upbit, Bithumb, Coinone, Korbit et Gopax ont enregistré un volume de trading combiné de 34,2 milliards de dollars dans les 24 heures précédant le 4 décembre. Upbit, le plus grand échange de Corée du Sud, a traité à lui seul 27,25 milliards de dollars de transactions.
Ce volume a presque doublé les 18 milliards de dollars enregistrés le 2 décembre, qui avaient déjà fait les gros titres pour avoir dépassé le volume quotidien du marché boursier local.
Les cryptomonnaies, un refuge en temps de crise ?
Bien que la loi martiale ait été levée seulement six heures après sa déclaration les effets sur le marché des cryptomonnaies ont été immédiats. En effet, la loi martiale, qui confère à l’armée des pouvoirs étendus pour maintenir l’ordre, avait été décrétée par le président Yoon sous prétexte de protéger le pays contre des « forces anti-étatiques ». Cependant, cette décision a suscité une vive opposition, tant au sein du Parlement que parmi la population, entraînant des manifestations et des appels à la démission du président.
Face à cette pression, le président Yoon a révoqué la loi martiale, rétablissant ainsi l’ordre constitutionnel et les libertés civiles en Corée du Sud. Mais dans ce contexte, les capitaux ont tout de meme eu le temps de fuire. Les plateformes crypto ont même connu des pannes de service en raison de l’afflux massif d’utilisateurs. Cette situation illustre une fois de plus comment les cryptomonnaies peuvent être perçues comme un refuge en période d’incertitude politique.
La Corée du Sud est depuis longtemps un acteur majeur sur le marché des cryptomonnaies, et les événements récents ne font que renforcer cette position. Alors que le pays continue de naviguer dans des eaux politiques tumultueuses, il est clair que les investisseurs sud-coréens considèrent les cryptomonnaies comme une alternative viable aux marchés traditionnels.
La déclaration de la loi martiale en Corée du Sud a non seulement secoué la scène politique du pays, mais a également déclenché un record historique sur les marchés des cryptomonnaies. Avec un volume d’échange atteignant 34 milliards de dollars en une seule journée, la Corée du Sud confirme son rôle central dans l’écosystème crypto mondial, même en temps de crise.
Voir aussi : journalducoin.com
